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ALTERMONDE

Regard d'Actu




Les médias évoquent une démocratie menacée, une democratie bafouée, suite aux évènements du Capitole.


Pourtant ce qui s'est joué ce jour au Capitole à Washington est l'aboutissement d'une longue série de manquements à la démocratie.


Depuis 4 ans le Président Trump joue avec les lignes blanches du droit, gouverne selon le bon vouloir de ses humeurs, tient des propos violent, divise le peuple américain, souffle sur les braises.


Et rares sont les garde-fous qui ont été activés pour stopper ces dérapages, hormis in fine certains médias américains coupant l'intervention du Président pour dire que ce qu'il disait était faux. Mais combien de milliers de fake-tweet le Président Trump a-t-il rédigé en toute impunité. Ses dérapages, à tort qualifiées de pitreries, n'étaient-elle pas simplement des vilenies qui ont alimenté le spectacle mediatico-politique ? La question mérite d'être posée. Et les réponses devront sûrement être apportées avec suffisamment de recul sur le mandat écoulé.


Ainsi conviendra-t-il sans doute d'étudier comment un milliardaire fantasque, a pu, dans une démocratie aux institutions robustes, au nom de cette supposée fantaisie, jouer ainsi avec les règles ?


Il est une autre question qu'il importera d'éclaircir. C'est le processus de contestation des résultats de l'élection. Que Trump dépose des recours devant les tribunaux pour contester tel ou tel comptage n'est pas en cause. C'est un droit légitime en démocratie. Mais que le Président en exercice aille contre l'avis des juges et organise, le jour même de la reconnaissance de l'élection de son successeur, une manifestation de protestation et y participe en disant qu'on lui a volé l'élection est le véritable sujet de questionnement.


Qui est le plus fautif ? Ceux qui ont envahi le Congrès à force de lire les tweets du président Trump et en débordement de la manifestation que le président Trump lui-même avait organisé ? Ou bien celui qui par ses tweets frénétiques les a entraîné dans une confusion de jugement, allant jusqu'à tenir des propos potentiellement séditieux ? La réponse est simple.


Les historiens, les sociologues et les experts en science politique auront à définir le Trumpisme et à comprendre comment ceci a pu conduire à cet événement impensable auquel nous venons d'assister, perçu par beaucoup comme un errement paroxysmique de la démocratie.


Il conviendra alors de se rappeler que seul le strict respect du droit est le rempart de la véritable démocratie ! Aucun élu n'est propriétaire de sa charge. Tout élu a l'obligation d'exercer sa charge dans le strict respect du droit et dans l'écoute active des oppositions qui s'expriment.


Il existe des lois et des règlements. Etre élu ce n'est pas être au-dessus de ces lois ou de ces règlements, mais au contraire de les appliquer pour tous y compris soi-même !


Ce qui s'est déroulé au capitole à Washington nous montre que les régimes démocratiques ne doivent pas céder une once de non respect du droit, au risque de laisser les choses dériver jusqu'à des points extrêmes.

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